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Les OPMQ, un rôle devenu central dans les enjeux emploi-formation

La multiplication des Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications (OMPQ) depuis la loi de 2004 (13 sur le champ de l’opco) et l’extension de leur champ d’étude les positionnent aujourd’hui comme des acteurs indispensables de la production de données quantitatives et qualitatives, et de l’anticipation des transitions. 

Premiers destinataires des études : les partenaires sociaux. 

Ainsi, dans la branche des banques commerciales, l’OMB publie un rapport annuel des rémunérations et un rapport de situation comparée avant la négociation annuelle sur les minima. Et le rapport sur la formation nourrit les réflexions paritaires de la commission ad hoc.

Cartographies des métiers 

Les cartographies des métiers constituent des outils-clés, notamment pour formaliser les métiers existants, décrire les compétences attendues, faciliter le recrutement, le développement des compétences et les évolutions de carrière. Ce dont témoigne l’ESN Proxym (30 salariés), qui est en train d’élaborer son propre référentiel à partir de celui de l’Opiiec pour le secteur numérique, grâce à l’accompagnement d’un consultant cofinancé par l’Opco et la Drieets.

Données sociales et baromètre prospectif  

Dans l’assurance, le groupe Covea utilise beaucoup le ROMA, produit par l’OEMA, pour se situer par rapport aux autres entreprises du secteur et suivre les évolutions RH et formation. Tandis que le baromètre prospectif éclaire chaque année l’entreprise sur les nouvelles tendances et la challenge, le cas échéant, sur les pratiques en cours.

Les Observatoires, levier de veille et d’évolution de l’offre de formation

Au-delà des canaux d’information classiques, l’organisme de formation Docaposte Institute s’appuie sur les études des Observatoires pour challenger son offre : il a notamment utilisé les études de l’Opiiec pour ajuster certains parcours de son catalogue de formations et scrute avec attention les appels d’offres, pour y répondre ou bien collecter de précieuses informations sur l’évolution des demandes des financeurs. 

Une offre de formation élargie sur les enjeux de blockchain et d’e-santé

L’étude sur la blockchain publiée en juin 2023 a permis d’inscrire la certification de développeur blockchain sur la liste des métiers émergents 2024 de France compétences et de créer le titre à finalité professionnelle lead développeur blockchain (accessible en apprentissage). Mais aussi d’élargir l’offre de formation clés en main campusAtlas : des travaux paritaires appuyés par Atlas qui ont abouti à la mise en ligne en octobre 2024 de 8 modules dédiés. 

Une autre étude, celle sur les besoins en compétences, emplois et formations en matière de E-santé, a mis en évidence les enjeux de croissance, les difficultés de recrutement et les pistes d’évolution de l’offre : des pistes très structurantes, selon Numeum, suivies d’effet avec la création de nombreux parcours de masters (ingénieurs, juristes, chargés d’affaires réglementaires) grâce à l’Appel à manifestation d’intérêts « Compétences et métiers d’avenir Numérique en santé ». 

Des données régionales voire départementales 

Les Observatoires produisent de multiples données déclinées au niveau territorial : données statistiques de branches, études thématiques, recensement et analyse de l’offre de formation… avec des baromètres permettant de répondre à des requêtes spécifiques. 

En Occitanie, par exemple, Atlas a présenté le référentiel des métiers de l’Opiiec dans le numérique à une trentaine d’organismes de formation réunis par le conseil régional. Et les acteurs territoriaux demandent régulièrement à l’Opco des données régionalisées sur tout ou partie des branches constitutives d’Atlas.