Atlas
30 septembre 2024

Comment agir sur les compétences dans les secteurs des services financiers et du conseil ? Découvrez les témoignages d'experts sur leurs expériences en matière de Transition Écologique.

Transition Écologique, découvrir le replay du webinaire

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00:00 Introduction 

00:10:16 De quoi parle-t-on ? 

00:12:45 Quels impacts sur les secteurs du périmètre d’Atlas ? 

01:03:33 Quelles pistes en matière de formations et d’actions transversales ?

 

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Sur les 2 millions de salariés travaillant dans le périmètre de l’Opco Atlas, près d’1 million sont impactés par la transition écologique, révèle l’étude commandée par les partenaires sociaux des branches constitutives de l’Opco Atlas. 

Une étude qui a exploré 8 secteurs (assurance, banque, finance, études et conseil, expertise comptable et commissariat aux comptes, événementiel, ingénierie et numérique), en mettant l’accent sur 4 thématiques-clés : le changement climatique, l’énergie, les ressources et la biodiversité, et enfin les sujets de pollution/déchets/économie circulaire.

Dans le secteur de l’assurance, l’étude met notamment en évidence l’accroissement des risques climatiques et des primes multirisques habitation : « nous devons faire preuve de pédagogie pour expliquer à nos assurés les raisons de ces hausses », abonde Nicolas Le Guen, agent général en Seine-et-Marne. Conséquence sur les compétences : le data scientist devra modéliser les nouveaux risques et l’actuaire devra les intégrer à ses prévisions.

Dans l’expertise-comptable et le commissariat aux comptes, la mise en place de la CSRD directive de reporting environnemental des entreprises) ajoute un nouveau champ de compétences, pour les collaborateurs comptables comme pour les auditeurs. « Cette évolution tire vers le haut les cabinets, conduisant à recruter de nouveaux profils (ingénieurs, économistes) et à former les salariés », assure Emmanuel Flattet, associé du cabinet Figures.

Dans l’ingénierie, la gestion de l’eau, le respect de la biodiversité et l’application des diverses réglementations impactent fortement l’activité, nécessitent des compétences spécifiques (paysagères, naturalistes) ou de coopération, et challengent certains métiers comme AMO-programmiste (assistance à maîtrise d’ouvrage). « Nous avons formé nos salariés à la biodiversité, explique Stéphanie Billion, directeur adjointe de BRL Ingénierie et organisé des ateliers de formation pour travailler davantage en transversalité. »

Dans le numérique, les entreprises multiplient les démarches d’écoconception (architecture, code, maintenance, fin de vie des services), pour aller vers un « Green IT ». « Nous recrutons des ingénieurs décarbonation, mais aussi des développeurs auxquels on apporte des connaissances sur la ‘frugalité’ numérique, souligne Julien Rouzé, fondateur de Sopht, qui planche avec la branche et l’Opco (entre autres) sur la certification de Green It manager.

À partir de l’analyse de l’offre de formation, l’étude préconise de « renforcer les formations axées sur l’écoconception (ex, Data science environnementale), sur l’analyse du risque ou encore sur les aspects juridiques et règlementaires », expose Mohamed Fofana, chef de projet prospective à Atlas. Autres suggestions : créer une certification « créateur de transition écologique » ou encore proposer un appui-conseil aux petites entreprises sur la transition écologique.

« Une étude très utile », commente Aurélie Debia, chargé du développement des partenariats au collège d’ingénierie Lyon-Saint-Etienne. « Nos 4 écoles intègrent de plus en plus la dimension environnementale dans les cursus et nous travaillons, avec le soutien financier de l’État, à la création de 12 nouvelles formations courtes à horizon de 3 ans (ex, les enjeux de biodiversité dans un chantier de construction/rénovation)."

Autre initiative en cours, celle initiée par The Shift Project avec les acteurs de l’écosystème de la formation continue, pour dresser un bilan qualitatif de l’offre et déterminer les leviers d’évolution et d’amélioration : « le rapport intermédiaire sera présenté le 7 novembre au cours d’un webinaire », précise Damien Amichaud, chef de projet formation continue, « et le rapport final sera dévoilé le 4 mars ».

« L’Opco Atlas proposait d’ores et déjà un autodiagnostic RH de la transition écologique, un accompagnement par un conseiller, un catalogue de formation accessibles sur campusAtlas ou encore des financements ou cofinancements de démarches liées à la transition écologique », indique Erika Gaubert, référente RSE. 

« Nous complétons l’offre avec plusieurs nouveautés : 9 nouveaux modules de formation d’ici fin 2024, un parcours-type expérimental de sensibilisation pour les PME employant jusqu’à 50 salariés (sous forme de microlearning), également d’ici fin 2024, ainsi qu’un accompagnement des entreprises dédié à la transition écologique (sous forme d’appui-conseil RH) à partir de janvier 2025. »

Une matinée d’échanges animée par Nicolas Lagrange et enrichie de témoignages d’experts : 

  • Mohamed FOFANA, Chef de projet Prospective, Atlas
  • Erika GAUBERT, Référente RSE, Atlas
  • Julien ROUZÉ, Cofondateur, SOPHT
  • Stéphanie FILLION, Directrice adjointe Développement stratégique et innovation, BRL Ingénierie
  • Damien AMICHAUD, Chef de projet Enseignement Supérieur et Formation Continue, The Shift Project
  • Aurélie DEBIA, Chargée du développement des partenariats, Collège Ingénierie
  • Nicolas LE GUEN, Agent général
  • Emmanuel FLATTET, Associé, Figures